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VILLAGE de Saint Clément des levées


Le village de Saint Clément des Levées

Nom des habitants : Saint-Clémentais, Saint-Clémentaises 

Primitivement, le village de Saint Clément dépendait du pays de Trèves portant le nom de Clementiniacus qui s'étendait sur les 2 rives du fleuve.  
Après la construction de la levée au XIIe s. , un groupe de maisons se forma à la rencontre de cette voie et de la nouvelle levée, qui pris le nom de * la Perrelerie sur la levée * en 1685, la Chapelle de Saint Clément en vallée; en 1696, la Chapelle de Saint Clément enclave de Trèves; en 1769, Saint Clément de Trèves en vallée avant de porter son nom actuel ( source la MONOGRAPHIE communale du 01/09/1888 écrite par l'instituteur Alexandre Lesueur et vue par le Maire de l'époque Mr HAZAN  archives de la Mairie) 
Entre Loire et Authion, ST CLEMENT DES LEVÉES s'étend sur 1000 ha, dans cette partie rieuse de l'Anjou appelée * Val de Loire*. Sur la rive droite de la Loire, unique village  en ANJOU avec 7 ports qui permettaient la circulation des bateaux sur le fleuve transportant : Pommes, vins, tuffeau, charbon, sel, céréales  jusqu'à l'arrivée de la concurrence du chemin de fer
 * 1181h et à 12km à l'ouest de Saumur 47°19'51° / -0°11'05° (GoogleMaps)

Le village s'étire le long de la * Grande Levée * route royale qui figure au Patrimoine de l'UNESCO.
Deux symboles du fleuve sont représentés dans son nom : la batellerie et les fameuses levées, barrières protectrices contre les crues

 Un peu d'histoire pour remonter le temps
La vie des Saint Clémentais du 19ème siècle
tournait autour de la vie des mariniers.
En 1859, la municipalité a sollicité la construction d'un port pour faciliter le débarquement des marchandises transportées sur le fleuve.
Le Port fût achevé en 1862 mais l'arrivée du chemin de fer causa le déclin de l'activité marinière et la population de la commune a considérablement diminuée depuis. 
C'est le glas de la marine de Loire qui sonne. Elle est pourtant à son apogée au milieu du 19eme siècle!
 La commune comptait 1731 habitants en 1830,1746 en 1841, 1675 en 1851, 1598 en 1861, 1434 en 1866, 1318 en 1872, 1210 en 1876 et enfin 1115 en 1886 dont plus de la moitié (631 habitants, 244 maisons, 264 ménages) agglomérés au bourg ou le long de la levées.
Durant la guerre pour l'indépendance américaine, à partir de 1780, 120 matelots clémentais seront enrolés .
La superficie de cette commune  est de 1022 hectares dont près de 800 ensemencés, 14 en vignes rangées dans les champs, le reste en prairies dont la plus grande partie est dûe à la générosité de Jeanne de laval, reine de Sicile, épouse du roi René.
D'après cela, la population, par kilomètre carré est de 111-112 habitants.
Les voies de communication sont nombreuses et très bien entretenues, elles comprennent une voie ferrée qui traverse  la commune du NE au SO et dépend de la compagnie d'Orléans. une grande route nationale N°152 longeant entièrement le bourg, un chemin d'Interêt Communal N° 113 qui conduit directement à Longué, enfin des chemins vicinaux ordinaires et des chemins ruraux en parfait état.
Autrefois, la Loire transportait un nombre considérable de voyageurs et de marchandises; mais depuis l'établissement du chemin de fer, la marine est  presque anéantie.
Cette ligne de chemin de fer occasionne un certain mouvement dans la commune, surtout le samedi pour le marché de Saumur qui attire un grand nombre de voyageurs.
Quand à l'agriculture à cette époque, elle est assez prospère et forme, à part quelques exceptions, la principale occupations des Habitants qui sont tous cultivateurs. On récolte principalement des fèves, du blé, du chanvre, du lin, des céréales de toutes sortes et des fruits en abondance. Autrefois, les pommes étaient l'objet d'une exportation importante mais cette industrie est, aujourd'hui, à peu près disparue, quoique le port d'embarquement ait été agrandi en 1862. Les terres, bonne s en général, ont une valeur assez élevée qui varient entre 350 et 700 francs la boisselée de 5,50m. Depuis quelques années, les récoltent sont très médiocres et la main d'oeuvre est payée très faiblement; les fermiers ne récoltent que juste ce qui leur est nécessaire pour solder le prix de ferme et subvenir à leur besoin. C'est ainsi qu'un homme qui, en été, travaillera de 4h du matin ( avec 2 heures de repos dans le courant de la journée) ne sera payé, étant nourri que 1,25 ou 1,50 au plus par jour. Le rendement par hectare est de 18 hectolitres. Les instruments agricoles dont se servent les agriculteurs sont en général très convenables et ont été construits sur modèles reconnus les meilleurs dans les comices agricoles. Quand à l'alimentation, es habitants récoltent en général presque tout ce qui est nécessaire à leur subsistance par suite des produits qu'ils tirent du sol; de sorte que le consommation en viande est relativement très faible pour chaque habitant. Aucune foire n'existe dans la commune; les habitants apportent néanmoins tous leurs soins à l'élevage des bestiaux qu'ils conduisent au marché de Longué tous les jeudis ou à celui de Saumur le samedi. Ils en tirent ainsi un revenu qui les récompense de leurs peines. Ils sont encore encouragés par le comice agricole du canton NO de Saumur, subventionné par l'Etat et le département et aidé par les cotisations des souscripteurs. Ce comice a lieu tous les ans, le lundi de Pentecôte; ce jour là, on ne voit que bestiaux conduits au concours pour y obtenir la récompense que les agriculteurs ont justement méritée.
La vigne n'est cultivée qu'en petite quantité et en rangées de sorte que la quantité de vin récoltée est peu considérable et conservées par les propriétaires. Du reste, ce produit de qualité très inférieure pour être exporté aurait beaucoup de peine à s'écouler dans la commune. La barrique de 2.20l ne dépasse pas , dans les meilleures années les 50Frs. Il n'est pas encore question de phylloxéra dans la commune.
Le service médical est assuré par 2 médecins ayant un pied à terre dans la commune et s'y rendant tous les jours à heures fixes de sorte que les habitants qui ont besoin de leurs secours peuvent les y trouver. Ces derniers procurent des soins aux indigents de la commune et reçoivent à ce titre une subvention de 50 frs, votée tous les ans au budget communal.
Le bureau de bienfaisance existe et fonctionne très régulièrement. Il est composé d'une commission de 6 membres nommés par l'autorité préfectorale. Il rend énormement de services, surtout à la population pauvre et en hiver, saison pendant laquelle le travail manque. Cet établissement charitable possède quelques revenus par suite de legs et dons faits en sa faveur; de plus, il reçoit une subvention annuelle de la commune (1500frs) ce qui permet de secourir largement les indigents. Chaque dimanche, chacun d'eux reçoit pain et viande suivant ses besoin constatés par la commission administrative.
Une compagnie de sapeurs pompiers composée de trente hommes et d'un officier est organisée dans la commune. Le premier dimanche de chaque mois et cela d'Avril à novembre, la compagnie est réunie et se livre à des exercices devant habituer ses hommes à rendre service en cas de besoin. Elle touche, de la commune une subvention de 360frs.
( source la MONOGRAPHIE communale du 01/09/1888 écrite par l'instituteur Alexandre Lesueur et vue par le Maire de l'époque Mr HAZAN  archives de la Mairie)

Aujourd'hui bien des noms dans le village du Saint Patron évoquent ce passé: la cité des bateliers, la rue des pêcheurs, la rue des mariniers, la rue des Boutavents, la rue de la Piaultre...
( source : les Hommes et le Loire )

 La Grange à dimes

Cet édifice est l'une des deux seules granges dîmières subsistant dans la vallée d'Anjou l'histoire de ce monument :
L'édit de Henri II Plantagenet (vers 1160) qui donna une forte impulsion à la mise en valeur de la Vallée d'Anjou, accordait aux paysans des facilités pour la livraison de leurs impôts en nature. Avant cet édit, les paysans dépendants des Abbés et Seigneurs résidants sur la rive sud de la Loire étaient tenus de les livrer aux granges seigneuriales et donc de leur faire traverser le fleuve. Désormais les lieux de dépôt seront installés dans la vallée sur la rive nord. L'immense bâtiment, mentionné par un texte de 1222, existe toujours.Grange aux dîmes de bénédictins dite La Grange de Cunault à St clement des levees Maine et loire 
La grange est divisée intérieurement en trois vaisseaux par des cloisonnements en pans de bois et torchis.

La grange de Cunault appartenait au prieuré Notre-Dame de Cunault (Commune de Chénehutte-Trèves-Cunault, canton de Gennes, rive gauche de la Loire) ; y étaient réunies les dîmes dues au prieuré dans l'étendue des paroisses de la Vallée. Elle est mentionnée en 1222, et son pignon sud-est, à trois contreforts plats, paraît dater du 13e siècle. La charpente, le pignon nord-ouest et les murs latéraux furent certainement reconstruits au 16e siècle. La porte charretière située sur le côté nord-ouest et l'étable à vaches accolée au pignon sud-est sont des adjonctions du 19e siècle. Le logis de ferme et les parties agricoles sud sont également du 19e siècle
.











Face à la Loire, s'élève une imposante église édifiée par les mariniers à partir de 1843. Elle fut inaugurée le 02 Aout 1855

Personnes célèbres du village 

Charles  de BOISSIMON Maire de St Clément de 1822 à 1835

Pierre et Eugène CANARD
Maîtres mariniers aux 18ème et 19ème siècles au temps de l'apogée de la Marine de Loire
Yvonne Lombard 
Institutrice honoraire, née à St Clément a consenti à la commune par testament olographe un legs exceptionnel à l'école publique qui porte désormais son nom


MERCI

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